Démarche :

Je suis partie avec le nom de la microbrasserie: l’ivrogne. En fait il était imposé. ;)

Être ivrogne est un énorme défaut en soi. C’est beaucoup plus assumé que de se dire « je suis un adepte des 5 à 7 » ou encore « j’ai un petit fond d’alcoolique presque mignon ». C’est comme si pour cette microbrasserie, on vit sa vie sans se soucier des conventions sociales. On est dans l’ « être » plutôt que dans le « paraitre ». On est assumé jusqu’au bout des ongles.

Comme c’est aussi une entreprise familiale, je me suis imaginé que cette microbrasserie était dirigée par trois femmes (mon concept aurait aussi bien pu fonctionner pour trois hommes ou deux hommes et une femme, etc.). Donc, deux sœurs et une belle-sœur qui sont les tantes d’une trâlée de neveux (comme on dit en langage familier). Encore ici, le mot « tante » est beaucoup moins assumé que le mot « matante ». Je me suis donc tournée vers cette option qui est plus drôle et plus familière.

Je peux facilement m’imaginer les blagues qui tourneront autour de cette bière du genre : Donne-moi une boudeuse… (client), et de se faire répondre : Tu n’en as pas déjà marié une? (barman). Ou encore, on pourrait voir des amies de fille se prendre en égoportrait avec leur bière en assumant un de leur petit travers (ex : je suis pimbêche et le l’assume!). Je pense que ça va bien avec cette nouvelle tendance à travailler à s’aimer tels que nous sommes (il y a Dove pour le physique et L’ivrogne pour le mental).